Ils sont discrets, silencieux, résignés.
On les voit apparaître sur les trottoirs à la fin de la journée dans des coins un peu abrités.
Ils préparent leurs lits tranquillement avec des couches de cartons superposés en guise de matelas. Aucun que j’ai pu croiser ne faisait la mendicité. Ils sont d’autant plus touchants par leur résignation et par l’absence de regards qu’on leurs portent. Les passants ne semblent pas détourner leurs regards ou s’arrêter pour leur apporter une aide ou leur donner une pièce. Comme ailleurs, trop souvent, ils survivent hors de la réalité et de la société.
Il est surprenant qu’une ville riche et prospère et qui a tout prévu pour que cette mécanique urbaine fonctionne à la perfection plus que nulle part ailleurs, ait oublié les misérables les laissant échoués sur cette plage de bitume que sont les trottoirs de Tokyo.
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