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La ville de Mogok est poussiéreuse, les rues et les routes, en cours de réfection, sont défoncées, presque impraticables par endroits. Une bonne partie de ces ouvriers de la route sont des femmes, très jeunes parfois, qui portent sur leur têtes de lourds paniers de cailloux pour refaire le socle de la route avant que le goudron y soit répandu. Certaines marchent les pieds nus avec leur panier sur ce long ruban de cailloux tranchants qu’elles déversent péniblement par des aller et retour incessants sous la chaleur et jusqu’à la tombée de la nuit comme les bagnards d’une autre époque.
Sur la route qui mène à Mogok on peut voir de jeunes adolescents faire ces travaux exténuants ou pratiquement tout se fait à la main. Mogok est plus près de l’enfer que du paradis pour certains. Et ils semblent largement majoritaires.
Cette ville s’est faite sûrement beaucoup à travers la douleur, le sang et la souffrance de ces mineurs, de ces femmes, enfants et adolescents, forçats de la route, de ces casseuses de cailloux à la recherche de la pierre rare pour payer leurs repas. Ce n’est peut-être pas un hasard si le rubis est rouge comme le « sang de pigeon », le plus rare.
Mogok est une expérience riche et précieuse, plus par l’humain que par la pierre rare. C’est une des étapes importantes et inoubliables d’un voyage intérieur au coeur de sa conscience, au coeur de la Birmanie.
The town of Mogok is dusty streets and roads being repaired, are potholed, almost impassable in places. Much of these road workers are women, sometimes very young, who carry on their heads heavy stones baskets to rebuild the base of the road before the asphalt is widespread there. Some walk barefoot with their cart on the long strip of sharp stones they laboriously pouring through incessant and go back under the heat until the dusk as convicts from another era.
On the road to Mogok we see young teenagers make the grueling work or almost all done by hand. Mogok is closer to hell than of heaven for some. And they seem large majority.
This city is made surely many through pain, blood and suffering of these minors, women, children and adolescents, convicts of the road, these breakers of stones in search of the rare stone to pay their meal. It is perhaps no coincidence that the ruby red as the « pigeon blood », the rarest.
Mogok is a rich and valuable experience more by humans than by the rare stone. This is an important step and an unforgettable journey within the heart of his conscience, the heart of Burma.
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