Couleurs de Yangon.

Le vieux quartier du centre de Yangon
est un foisonnement de vie et de couleurs.

Vendeuse de légumes du marché de la 26ème rue à Yangon.

Quand le soleil décline après 16 heures et que la chaleur revient à une température sous les 35 degrés, c’est le moment de s’aventurer dans les rues du centre de Yangon pour se mêler à l’animation de fin de journée.

Je me fais souvent déposer par les taxis vers la 26ème rue et je remonte les rues en flânant jusqu’à la Sule pagoda, puis le Bandoola Park. C’est l’heure à laquelle les habitants et les travailleurs du quartier font les derniers achats pour préparer le repas du soir. Légumes, viandes, fruits et poissons sont étalés sur les côtés et le centre de la rue. Les vendeurs qui exposent leurs produits au centre ont l’habitude de voir passer les voitures de livraison par dessus leurs étales assez basses avec les roues bien centrées de part et d’autres sans qu’il n’y est le moindre accrochage de produits.

Des boissons rafraîchissantes très colorées avec des blocs de glace surnageant dans des bassines sont servies à l’entrée de la rue.

La vendeuse de légumes sourit à mon passage un peu gênée d’être photographiée. C’est sûr, elle a le plus beau sourire de Yangon ! Le vendeur de journaux, lui, sursaute à chaque fois

Vendeuse de poisson de la 26ème rue de Yangon.

en me voyant passer, et lâche un hurlement que même les birmans ne doivent pas bien comprendre, il a dû perdre un boulon. La petite vieille est toujours à sa place dans ce grand marché malgré son âge, recroquevillée comme ses légumes, ce marché c’est peut-être toute sa vie. Les pigeons regroupés au carrefour à deux pas de la mosquée se jettent sur les grains de maïs et larguent au passage leurs fientes. Des joueurs de Chinlon ont remonté leur longyi et entament une dernière partie.

Dans la rue des imprimeurs, les ateliers continuent d’étaler de l’encre sur leurs papiers. Les porteurs d’immenses charges essayent de se frayer un passage dans la foule dense sous les arcades. Au détour des vitrines on peut croiser le Général Aung San Suu Kyi. Les petits restaurants sur les trottoirs et les bords de rues commencent à se former. Je fais un arrêt vers un des marchands de banane pour boucher un creux avant le repas du soir, ses prix ne sont pas compliqués: 100 kiats (0.07$) = une banane.

Vers 18h30, la nuit commence à tomber et il faut penser à trouver un taxi. et surtout sortir tous les stratagèmes pour tenter de faire comprendre au chauffeur le nom et lieu du restaurant et ma destination. Heureusement Google map vient à mon secours, je lui brandis mon téléphone avec le plan et l’adresse et il se lance dans une grande réflexion. Certains hésitent et renoncent. Pas facile de se faire comprendre, même avec Google.