Combien de temps encore avant que cet endroit unique entre ciel et terre disparaisse ? Combien de temps encore les hommes, les oiseaux, les poissons pourront-ils se partager ce lac, joyaux de la Birmanie et de l’humanité ? Combien d’erreurs faut-il faire pour comprendre qu’Inle se meurt ?
« Le lac est beau mais en même temps, il est très fragile. Il y a plus de monde, plus de bruit, plus de consommation d’eau, plus de jardins. Moins d’arbres et moins d’eau dans les réservoirs.
Lorsque Myo était petite, elle pouvait boire l’eau du lac. Hors de question maintenant. L’eau est tellement polluée qu’il est même déconseillé de s’y baigner. La faute aux agriculteurs. Comme ici on ne fait jamais rien comme les autres, les paysans ne cultivent pas vraiment la terre mais des îles flottantes. 3.200 hectares d’îles flottantes que l’on fixe où l’on cultive des tomates a grand renfort d’engrais. Les engrais naturels coûtent le double des engrais chimiques. Alors on a intérêt à prendre ces engrais chimiques même si l’eau n’est plus potable.
Le plus grave est le rétrécissement du lac. Il a perdu 2 mètres de profondeur en moyenne, sur 6 ou 7, et 40 % de sa superficie. Accusée : la déforestation. Ces montagnes qui entourent le lac étaient autrefois couverts de jungle. On a coupé tous les arbres, ne reste qu’un maquis.
Quand on déforeste une surface, le sol se retrouve à nu. Lors des épisodes d’intenses précipitations, la terre se retrouve entraînée dans les rivières et donc le lac. Le lac n’est donc plus alimenté par de l’eau mais par du sable.
Le gouvernement semble avoir pris conscience du danger. Il a annoncé la création d’une autorité de conservation du lac Inle. Ça ne réglera pas le problème en soi mais c’est mieux que rien. » France Télévision • 20.03.2014
Go to top
2 Comments
Wouaah!! tes photos sont vraiment belles!
Ma préférée : le boeuf au milieu des temples dévorés par les arbres après celle … du bain des moines 😉