Ils se relayent toutes les 6 heures, jours et nuits,
il n’y a pas de repos pour les foreurs de pétrole.

Le pétrole se déverse dans une cuve. Le foreur doit ouvrir avec un doigt le système de fermeture du tuyau.
Ils travaillent pour leurs propres comptes, souvent à plusieurs en se partageant l’éventuel filon d’or noir. Ils ont reçu l’autorisation du gouvernement pour exploiter certains emplacements précis. Mais certains foreurs ne trouvant rien à ces endroits se déplacent sur des endroits non-autorisés et passent donc dans l’illégalité. C’est peut-être aussi pour ça que j’étais un peu « encadré » lors de cette visite, apparemment pour rassurer certains foreurs « illégaux » qui craignent des ennuis. Je suis d’ailleurs très certainement le premier étranger à venir ici pour prendre des photos.

Traversée de l’irrawaddy vers Magwe.
Nous nous sommes aussi adjoint les services du propriétaire du bateau pour descendre sur une courte distance l’Irrawaddy vers la rive en face de Bagan.

Les tubes qui servent à creuser le trou en extrayant la terre vers surface.
Certains peuvent devenir riches, très riches même: 200’000$, une fortune en Birmanie, mais il faut trouver le bon filon. Le treuil qui entraîne le tube en plastique creux qui va se remplir de pétrole descend parfois jusqu’à 500 ou 600 mètres et remonte dès qui a prélevé environ 12 litres. C’est un va-et-vient incessant, et selon les bons ou mauvais filons il faut ensuite séparer la boue du pétrole.

Pétrole brut avant le transport en moto dans des bidons pour la vente.

Temps de repos pour un jeune foreur indépendant. Magwe – Région de Magway – Birmanie.

Boue de pétrole autour des puits de Magwe.
Le gouvernement qui exploite d’autres puits plus sophistiqués dans la région renonce à ce type d’extraction artisanale qui n’est pas adaptée à son industrie, ce qui permet à de nombreux pauvres fermiers de saisir l’opportunité d’accroître leur revenu.

Le pétrole est ensuite acheminé par moto à une raffinerie.
En passant d’une rive à l’autre de l’Irrawaddy on change complètement de décors et de monde.
D’un côté c’est la cité prestigieuse des temples de Bagan, le trésor de la Birmanie, qui croule sous le flux incessant de touristes se précipitant chaque soir sur les temples les plus hauts et les mieux placés pour immortaliser LE coucher de soleil qui sera diffusé ensuite sur tous les réseaux sociaux du monde.

Treuil pour descendre et remonter le cylindre rempli de pétrole.

Les puits recouverts de leur bâches pour se protéger des chaleurs extrêmes.

Croisières de luxe sur l’Irrawady et tapis rouge à proximité des forçats de l’or noir.
Mais j’ai eu la chance d’un répit d’une journée pour aller à Magwe voir les foreurs de pétrole.
La Birmanie vous réserve toujours une surprise !
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