Un petit escalier raide et étroit donnant sur une ruelle du quartier-ville de Shibuya à Tokyo mène vers les purikura, des cabines pour photos d’adolescentes en recherche d’identité visuelle qui ont beaucoup de succès.
Il faut vraiment se frayer un passage étroit à travers ces groupes de filles qui s’agglutinent dans l’entrée de ce petit commerce au sommet de l’escalier et qui se préparent à la photo, coiffées, maquillées, avec à la main, pour certaines, des ballons dorés en forme de coeur ce qui renforce encore davantage le résultat très kitsch de ces photos.
Elles sont venues seules, avec leurs copines ou leur boyfriend et se bousculent dans des éclats de rires sortant des cabines.
Pas évident de comprendre le processus allant de la photo, au montage puis au développement tout cela étant indiqué partiellement par du texte japonais sur ces écrans tactiles.
Pour aller au bout de l’expérience et bien comprendre ce cheminement le mieux est encore d’essayer de se faire aussi le portrait. Ici tout est quasi automatique et numérique, écrans tactiles, stylos optiques pour sélectionner sur ces écrans les nombreuses options de fonds de couleurs, de textes, logos, symboles, graffitis, etc. à superposer à la photo pour lui donner un look personnalisé.
Le processus informatique derrière se charge de gommer les imperfections, colorer les lèvres et égaliser le teint de la peau jusqu’à un effet de cire. Pour certains un effet de lifting assuré.
Encore une idée asiatique géniale ciblant parfaitement les attentes de ces jeunes consommatrices et qui doit produire des fortunes au passage.
Comment
Pas de photographe photographié alors !?! Dommage 🙂