C’est à Mandalay dans un « golden leaf workshop »
que nous* rencontrons Aung Khaing.
Il nous parle un peu de lui. Il a 35 ans et il a commencé à travailler dans ce métier à l’âge de 15 ans.
Son rêve, s’il avait les moyens financiers, serait d’ouvrir un tea shop. Mais pour l’instant, il n’a pas le choix d’un autre métier, car c’est le seul qu’il est capable de faire.
Je lui demande quelle est la plus importante difficulté de son travail et il me répond qu’il a souvent mal au dos et que pour soigner ça il doit avoir recours à des massages régulièrement. En faisant son travail, il imagine toutes ces feuilles qui vont garnir les Bouddhas et les stupas des pagodes et cela lui donne une certaine motivation.
Peu d’hommes atteignent ou dépassent 50 ou 60 ans dans ce métier, ceci est dû à la pénibilité de devoir frapper à la masse pendant 8 heures par jour sur ces blocs de feuilles d’or.
Il a dû apprendre ce métier pendant plusieurs semaines sans être payé. Ce qui me surprend en le regardant c’est ses lèvres et gencives rouges, je suppose que cela provient des feuilles à mâcher.

Soe Paing et Aung Khaing.
Comment
Une belle personne.