On en parle parfois comme des bêtes de cirque ou comme la curiosité à voir, certains les appellent les « femmes-girafes », d’autres encore se sentent révoltés…
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Femme Kayah.
On se posait aussi la question, bien avant les élections libres de 2015 et le début du processus démocratique, s’il fallait aller en Birmanie ou refuser de cautionner la junte. Moi j’avais choisi d’y aller pour voir et pour savoir, puis sachant, pouvoir ensuite dire. Et il en va de même pour une quantité infinie d’autres préjugés. Ces fameux anneaux ainsi que les anneaux des chevilles et les bracelets doivent peser environ 15 kg pour une femme qui porte une quinzaine d’anneaux. Le prix est aussi élevé. Et malgré ces inconvénients il semble que la tradition persiste chez une partie de ces femmes et chez certaines filles. Plusieurs hypothèses circulent sur cette tradition. Celle que j’ai entendue serait
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Vin de Millet.
On est accueilli dans de petites maisons sur pilotis construites pour la plupart en bambou avec des toits de palme. Et la discussion commence par un verre de vin de millet. Il est fait à base de millet, de riz et d’eau chaude (il faut le laisser fermenter pendant une semaine avant de pouvoir le boire).
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Eglise catholique des villages environnants.
Dans ces villages les Kayan sont catholiques, mais quelques villages plus loin ils sont animistes. Dans cette petite église il y a une cérémonie une fois par semaine sans le curé (qui ce jour-là dormait alors on l’a laissé dans ses songes). Une fois par mois une « vraie » messe est célébrée par le curé.
portraits de femmes de l’ethnie Kayan de Birmanie.
Ces photos ont été réalisées dans plusieurs familles de ce groupe de villages Kayan.
Tristes exodes.
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Comment
merci de ce beau et complet reportage en terre Kayan; en tant que femme j’aurais néanmoins préféré que ce soit l’homme qui prenne le rôle de « dragon pour faire fuir ennemis ou animaux », c’est d’ailleurs le sien habituellement ! En effet, tout ce qui contraint le corps de la femme me laisse perplexe et dubitative quant à la notion de « choix délibéré » que ces femmes pourraient avoir, notamment dans les villages où la pression familiale et sociale (explicite ou implicite) est forte.