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Vingt quatre heures.
Vingt quatre heures hors de la Birmanie pour prolonger mon visa de tourisme de 28 jours en sortant par Bangkok.
Passer de Yangon à Bangkok, de manière métaphorique, c’est un peu comme de se rendre de la campagne à la ville. De la province à la capitale. On fait un bond en avant de vingt ou trente ans, après avoir fait un bond en arrière de cinquante ans en arrivant au Myanmar.
On redécouvre les autoroutes avec l’asphalte lisse sans trou, bordées par de gigantesques publicités lumineuses vantant les produits de consommation de luxe.
Il n’y pas de doute c’est une autre époque, une autre société, une autre culture de la consommation.
Mais je ne suis pas sûr que le progrès doit inévitablement aller dans ce sens pour être « du progrès ». Il y a deux ou trois jours, je traversais des villages et des campagnes où les rizières se labourent à l’aide de herses tirées par des boeufs, des villages qui découvraient la lumière électrique à domicile depuis peu, peut-être cinq ans, à travers de petits panneaux solaires branchés sur des batteries de voitures. Des marchés ou tous se retrouvent et échangent, discutent, tissent des liens et créent des réseaux sans Facebook.
Le progrès est une aspiration universelle mais elle a certainement son revers. Une part du progrès est un recul. En gagnant le progrès on perd quelque chose d’essentiel de notre nature d’être humain, une certaine part de notre humanité.
Twenty-four hours.
Twenty-four hours out of Burma to extend my 28 day tourist visa by leaving Bangkok.
Going from Yangon to Bangkok, metaphorically, it’s like to go to the countryside to the city. The province to the capital. We jumped in front of twenty or thirty years, having jumped back fifty years arriving in Myanmar.
We rediscover highways with smooth asphalt without holes bordered by gigantic illuminated advertising touting luxury consumer products.
There is no doubt this is another time, another company, another consumer culture.
But I’m not sure that progress must inevitably go that way for « progress. » There are two or three days, I was going through villages and countryside where rice paddies are plowed with oxen-drawn harrows, villages who discovered the electric light at home recently, perhaps five years, through small solar panels connected to car batteries. Markets or all meet and share, discuss, build relationships and create networks without Facebook.
Progress is a universal aspiration, but it certainly has its downside. Part of the progress is a decline. Winning the progress we lose something essential to our nature as human beings, a certain part of our humanity.
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