Mechua Market Calcutta.


Le marché Mechua à Calcutta en Inde est presque apocalyptique.


Quand je me suis enfilé dans ce marché grand comme un quartier et que je suis arrivé à son centre où l’activité frôle la frénésie, je me suis demandé si j’en ressortirai, et dans quel état. 

Ce n’est vraiment pas l’endroit où il faut mettre à l’épreuve sa claustrophobie et pourtant plus on y pénètre plus on se demande dans quel monde on est passé et l’attraction de saisir des images prend le dessus sur tout le reste. Cette frénésie vous contamine. Vous êtes passé de l’autre côté.

C’est le marché des fruits en gros de toutes sortes: oranges, bananes, ananas, grenades et beaucoup d’autres fruits de la saison. 

Les camions arrivent 24/7 et attendent dans les environs pour obtenir un parking pour être déchargé. La plupart des fruits sont vendus directement sur place. 

Les hommes transportant des régimes de bananes apparaissent devant un commissaire-priseur et après une séance d’appel d’offres rapide, les bananes sont vendues et le prochain porteur avec une autre régime de bananes arrive. Avec ce système, un camion entier de fruits est vendu rapidement aux personnes qui les distribuent à différents endroits partout dans le Bengale occidental.

Un village dans la ville avec ses gargotes, ses endroits où on se lave de la tête au pieds devant les étals, ses «soigneurs» qui viennent avec leurs boites de fioles pour administrer des soins étonnants (appliquer un liquide à l’aide d’une sorte de cure-dent sous la paupière). 

Des acheteurs et des vendeurs en gros dont la mise aux enchères se fait en cercle chacun une main sous un chiffon, l’acheteur doit indiquer au vendeur, avec sa main dissimulée sous le chiffon, par un code avec les doigts, je suppose, le montant proposé. 

Et des centaines de porteurs sûrement payés à la journée qui comme des fourmis s’activent dans

tous les sens et sont prioritaires au vu des dizaines de kilos qu’ils transportent sans relâche sur leur tête dans d’immenses paniers en osier. 

C’est à eux qu’il faut rendre hommage pour leurs souffrances dans ce travail dur et éreintant. Il faut les regarder et lire dans leurs yeux la douleur de l’effort  des tonnes de fruits qu’ils transportent sur la tête. Comprendre leur misère qui les fait revenir chaque jour au marché de Mechua sans relâche pour gagner quelques centaines de roupies.

Pas un touriste ne s’aventure ici contrairement au Flowers Market. Parfois ce n’est plus vous qui choisissez ce que vous allez photographier mais ceux qui vous demandent de les prendre en photos.

Il faut circuler vite dans les petites allées étroites au risque de se faire bousculer par les porteurs, ou s’écarter dans un coin pour observer et photographier. 

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